Retour sur la journée d’hier, tout s’est bien passé, merci à l’équipe du VeggieWorld ! Par contre je n’ai pas pu filmer ma conférence, j’ai oublié mon caméscope dans la voiture au dernier moment. J’étais en retard, j’anticiperai mieux la prochaine fois…
Cette journée a été extrêmement intense pour moi, autant sur le plan physique, psychologique et émotionnel. Quand je suis rentré, j’ai pleuré pendant une demi heure. Je me suis mis soudainement à penser à la condition animale et j’ai complètement pété un plomb dans ma tête, j’ai ressenti tous les malheurs du monde et je me sentais immensément impuissant, dépassé.
Je pense que j’ai aussi relâché la pression énorme que j’ai accumulé à travailler pendant des mois sur ma formation et à réviser en parallèle cette conférence. Une fois rentré hier soir, une fois que tout était passé, j’ai pu ressentir ce que j’avais au fond du moi, j’ai pu me recentrer sur la réalité et j’ai tout relâché. J’en avais besoin.
L’année dernière, en janvier 2017, c’était la première fois ou je venais au VeggieWorld de Lyon. J’étais assis à une table, à côté de la salle de conférence. Je regardais cette salle de 200 places, cette salle qui me paraissait immense et je me disais que je ne pourrai jamais me mettre à la place des personnes qui tiennent le micro, je ne pourrai jamais parler devant autant de personnes. J’étais vegan depuis 3 mois, je ne connaissais quasi rien au végétalisme.
Un an plus tard, j’y suis. Un an plus tard, je tiens le micro après avoir développé un site internet, une chaîne Youtube, lancé une formation sur la nutrition sportive vegan et avoir interagi avec énormément de personnes, dont Gilles Lartigot.
Rien qu’en y pensant, j’ai les larmes aux yeux. Arrêtez de vous fixer des limites, arrêtez de vous croire impuissant, vous ne saurez jamais si quelque chose est impossible tant que vous n’aurez pas essayé.
Hier, je me voyais de l’extérieur quand je faisais ma présentation, et je rigolais tout seul en m’entendant beuger sur certaines phrases, chercher mes mots sur d’autres.
Celle qui partage ma vie m’a dit après que les personnes derrière elle parlaient de vitamines, que je ferai mieux d’en prendre pour avoir une meilleure élocution.
Et moi ? Je rigolais dans ma tête, je me fichais tellement de ce qu’on pense de moi. J’aurai pu quitter la conférence en plein milieu, sourire aux lèvres et laisser tout en plan. Je me fichais tellement du jugement. J’étais heureux, euphorique, transcendant parce que je savais que je validais encore une étape qui me ferait grandir.
Je suis tellement heureux d’avoir dépassé cette barrière mentale. Je suis tellement heureux d’avoir réalisé un programme qui correspond à mes valeurs.
J’ai fais de la mise en rayon, j’ai mis en vente des tranches de jambon. À l’époque c’était différent, je ne réalisais pas ce qu’il y avait derrière la barquette.
La facilité ne vous mènera nulle part. Vivre de sa passion est un but pour moi. C’est là ou je pourrai commencer à travailler sur des projets annexes qui me passionnent, tout en étant libre psychologiquement, et c’est ça pour moi qui est le plus important. La vie est courte et la manière dont vous gagnez votre vie est un choix déterminant dans votre santé mentale.
Cette journée a été véritablement déterminante dans ma vie. Je suis passé par toutes les émotions. J’écris cet article le lendemain, et je sens au plus profond de moi que c’est le début de quelque chose de nouveau.
Je n’ai pas encore parlé de vous parce que je voulais vous faire passer ce message : avant de chercher à donner du bonheur aux autres, il faut trouver comment être heureux soi même. Plus que jamais, « Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde ». Merci à vous tous.
Dépassez vous. Tentez. Dans le sport, dans l’assiette, dans la vie de tous les jours. Vous voulez savoir un truc ? Devenir vegan est la chose la plus simple que je n’ai jamais faite de ma vie. Découvrir la vérité a été et est encore la chose la plus complexe a gérer psychologiquement de ma vie.