Je suis végétarien. Je peux l’affirmer publiquement, et je le suis depuis très récemment. Je vais retracer dans cette série d’articles toutes les modifications notables qui interviendront au sein de ma vie dans une période d’un an. Cela concerne aussi bien le sport (masse musculaire, performances), la manière de penser, la gestion des différentes émotions (motivation, stress…) et tout ce qui m’apparaît comme suffisamment important et différent par rapport à mes 26 années d’alimentation carnée.
Bien sûr, une variation de performance peut être due à énormément de facteurs, mais la nutrition reste une des principales raisons. De plus, je ne pense pas (il ne faut jamais dire jamais) avoir de changements majeurs dans ma vie durant cette période, comme par exemple travailler de nuit ou déménager à l’étranger.
Je ferai un compte rendu au travers plusieurs articles, afin de savoir si l’année se termine sur une réussite ou un échec. Je vais t’expliquer dans ce premier article pourquoi j’ai fait ce choix alimentaire, ce que j’espère réaliser durant cette année et par quels moyens je compte arriver à mes objectifs.
Mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
Motivations personnelles
La musculation est un sport souvent jugé incompatible avec le végétarisme (oh protéine sacrée !), mais je vais toutefois tenter de faire en sorte d’augmenter ma masse musculaire et mes performances, en testant et adaptant progressivement mon alimentation au fil du temps.
Mais il ne s’agit pas de possible retour à une alimentation carnée même si l’année se termine sur une note négative. Je suis convaincu que cela sera impossible pour moi, car ce choix part à la base d’un choix moral et non en lien avec le sport.
Je ne vais pas m’étaler sur le sujet mais disons qu’une longue période de renseignements et de réflexions renforcée par les scandales récemment observés dans les abattoirs m’ont amené à une certaine prise de conscience sur l’importance de mes actes. J’ai réalisé que je devais faire en sorte de progresser personnellement en minimisant au maximum la souffrance et la dépendance d’êtres sensibles.
L’étape qui a été la plus difficile pour moi a été de faire la connexion entre le morceau de viande présenté découpé en magasin et l’animal en lui-même. Une fois ce lien réalisé, j’ai réduit progressivement ma consommation de viande et de poisson tout en augmentant le temps consacré à me renseigner sur une autre manière de manger, pour éviter au maximum les carences et continuer à progresser au moment de passer réellement à l’acte.
Car il faut l’avouer, la plupart des gens qui désirent se tourner vers le végétarisme ont le plus souvent la crainte d’avoir des carences. Mais cette peur est bien plus importante si cette personne est sportive, et encore plus si elle pratique la musculation.
En tant que coach sportif, et passionné par la nutrition, j’ai étudié pendant un certain temps l’alimentation sportive, et c’était devenu simple d’avoir une alimentation équilibrée et adaptée à mes objectifs avec un régime carné. Mais passer à une alimentation végétarienne est une nouvelle manière d’appréhender le sport et la vie quotidienne. De nouvelles questions apparaissent comme :
« Peut-on être sportif et végétarien ? Quels sont les meilleures sources de protéines ? Comment ne pas avoir de carences ? » Si toi aussi tu te poses ces questions et tu te demandes si c’est possible d’y répondre sans inclure la consommation de chair animale, cette série d’articles te permettra de suivre mon parcours, de te montrer ce que ce nouveau mode alimentaire a occasionné sur moi et pourquoi pas t’en inspirer.
Attention, il ne s’agit que de mon point de vue et d’une évolution personnelle. Chacun réagit différemment dans l’alimentation selon ses caractéristiques (métabolisme, intolérances…).
Objectifs : lesquels ?
Mes ambitions sont simples. Je vais partir d’une série de photos et tests physiques, et définir des objectifs à atteindre en fin de parcours (12 mois). Tous les 2 mois, c’est-à-dire à la parution d’un nouvel article, je ferai de nouveau ces photos et tests, pour suivre l’évolution.
J’évoquerai dans chaque article tout ce qui me semble intéressant, en relation avec mon alimentation et mon entraînement. Je détaillerai les nouveautés dans mon assiette. Lors du dernier article, je ferai un bilan pour déterminer si l’année se conclue sur une réussite ou un échec et j’expliquerai comment je compte organiser mon alimentation et mes entraînements à l’avenir.
Objectifs : comment les atteindre ?
Personnellement, je ne suis pas du genre à compter ses calories. Cela ne me motive pas du tout, je pense avoir le minimum de volonté et d’auto discipline pour atteindre le juste milieu entre manger junk food midi et soir et peser tous les aliments ingérés. De plus, le régime végétarien présente l’avantage de se nourrir d’une manière globalement plus saine qu’avec un régime omnivore, ce qui facilité la tâche. Cela s’explique entre autres par la moindre présence de produits riches en acides gras saturés et la plus grande présence d’antioxydants et de fibres.
Je partirai donc de mon alimentation actuelle et j’adapterai les quantités de manière progressive selon les ressentis pendant / hors entrainement et les résultats des mensurations et tests. J’ajouterai également de nouveaux aliments afin de déterminer leurs effets et bénéfices.
A l’instar de l’alimentation, je me situe au juste milieu entre le sportif extrêmement discipliné et celui qui travaille au feeling. Je ne suis pas fan du programme de musculation suivi à 1000% à la lettre et non plus du genre à faire une crise d’angoisse en cas de changement de dernière minute. Mais je ne suis pas non plus du genre à m’entraîner n’importe comment, en faisant les jambes 1 fois par mois quand elles sont la seule partie du corps ou je n’ai pas de courbatures.
J’ai une routine d’entraînement qui change selon mes objectifs et mes envies, mais je n’hésite pas à casser cette routine de temps en temps pour faire des wod types crossfit, pour faire un training inventé sur l’instant en m’inspirant du matériel disponible, ou pour m’entraîner avec quelqu’un tout simplement.
Je pense que la notion de plaisir est très importante, un programme trop strict est vite lassant et les résultats pas aussi bons qu’attendus. Je partirai donc de ma programmation actuelle que j’expliquerai dans les articles et j’y ajouterai les envies de progression du moment et les entraînements plus originaux que j’ai pu réaliser.
Me voici donc prêt pour cette aventure. Je n’emploie pas le mot expérience car il ne m’inspire pas une connotation assez positive. Le choix du végétarisme est quelque chose qui me tient à cœur car il découle d’une nouvelle philosophie de vie. Je le répète, si cette aventure se termine sur un échec, il ne changera pas ma manière de penser et mon nouveau regard sur le monde.
Je vais donc tout faire pour réussir. Après tout, si un sportif, avec tous les besoins supplémentaires qu’il a comparé à une personne non sportive, arrive à ses objectifs en étant végétarien, végétalien ou vegan en étant en pleine santé sans aucune carence, tout le monde peut l’être, pas vrai ?
Aujourd’hui, c’est la première série de tests et je ne sais pas vraiment quels seront les résultats.
En effet, j’effectue assez rarement des max car je ne travaille quasi jamais sous des fourchettes de 5 répétitions. Pour les tests cardio par contre, il m’arrive de temps en temps d’en effectuer, étant plus simples à mettre en place.
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Etant depuis peu végétarien, j’ai logiquement énormément de progrès à faire. Dans cette partie, je n’évoquerai que les aliments que je mange, leur intérêt nutritionnel sera expliqué dans des articles annexes. Il m’arrive encore de consommer des produits laitiers même si j’ai bien diminué leur quantité. Pour faire simple, je n’achète presque plus de produits laitiers mais j’en consomme encore occasionnellement quand je suis invité (fromages, desserts). J’ai remplacé le lait de vache par des laits végétaux : soja ou amande.
Pour les sources de protéines, j’ai fait en sorte d’intégrer de suite dans mes repas des sources de protéines végétales de qualité pour maximiser les chances d’atteindre mes objectifs et éviter les carences. Je consomme en majorité des œufs, du tofu et toutes sortes de légumineuses et céréales riches en protéines : quinoa, sarrasin, haricots rouges, lentilles, pois cassés et pois chiches.… De plus, leur haute teneur en glucides lents permet d’obtenir beaucoup d’énergie pour l’entraînement.
Quinoa, lentilles corail, poivron rouge, brocolis, champignons
Le consensus qui dictait jusqu’à présent l’obligation de faire l’association légumineuses et céréales pendant un repas pour avoir tous les acides aminés essentiels (protéines) est remis en cause par de récentes études. Mais ne disposant de pas assez d’informations à ce jour, je vais commencer en faisant ces associations, la variété ne pouvant être que bénéfique.
Je consomme aussi beaucoup de fruits secs et oléagineux, également de très bonnes sources de protéines et riches en lipides de bonnes qualités ( oméga 3), comme par exemple les amandes, les noisettes, les noix du brésil et les noix de cajou, non grillées et non salées, consommées en tant que produit brut. J’ai augmenté mes rations de fruits et légumes et j’agrémente mes salades et la plupart de mes plats d’huile d’olive ou de colza, des huiles bien équilibrées.
J’ai aussi quelques compléments alimentaires : whey protéine isolate de soja, créatine ( qui n’est pas produite à partir d’animaux ). J’ai arrêté de consommer des bcaa et des oméga 3 par manque d’informations sur la traçabilité, et en attendant de trouver éventuellement des sources végétales fiables.
Le treening
Je ne donne ici que le détail général de mon programme avec les exercices et la répartition dans la semaine. Il peut y avoir plusieurs variantes au sein d’un exercice (exemple : développé couché qui peut être réalisé sur un banc plat ou incliné et avec une prise normale ou serrée…).
Je travaille à l’heure actuelle sur de la prise de masse musculaire. Dans un entraînement, je travaille un muscle / groupe musculaire sur un format de 8 à 12 séries de 10 à 12 répétitions, avec des temps de repos compris entre 1min et 1min30. Mon échauffement est en ce moment souvent composé de 3 tentatives d’un max de double unders, 3 min de handstand le plus longtemps possible (position du poirier) puis je passe sur l’échauffement spécifique du jour, suivant les groupes musculaires travaillés.
Séance 1) : Jambes + Dos (soulevé de terre + fentes + pistol squat)
Séance 2) : Pectoraux, Epaules – (pompes, handstand push up)+ Dos, Biceps, Abdos (tirage rowing, sit up, gainage)
Séance 3) : Cardio (sprint, run 5km)
Séance 4) : Jambes (back squat + overhead squat + front squat + sprint)
Séance 5) : Dos, Biceps, Abdos (muscle up, tractions, toes to bar) + Pectoraux, Triceps (développé couché, barre au front)
Les performances et les photos
Ces tests ont été choisis personnellement. Il existe bien sur des milliers d’exercices et de tests différents, je me suis rapproché de ceux que je juge pertinents ou qui me plaisent et dans lesquels j’aimerais progresser. Je les ai réalisés sur une période d’une semaine, et je suivrai ce modèle tous les deux mois dans les mêmes conditions pour me réévaluer.
J’ai choisi de ne pas effectuer de mensurations car cela ne m’intéresse pas, la prise de photos et leur comparaison est pour moi suffisant. De même pour le taux de masse grasse : avoir des abdos visibles et ne pas avoir de bourrelets tout en continuant à prendre du poids sur la balance sont des critères suffisant pour moi pour savoir que mon taux de masse grasse est plutôt correct.
Tests physiques :
La description des exercices est expliquée dans la rubrique lexique
Tests cardio
Tests force – 1rm (charge maximale réalisée sur une répétition)
Tests exercices à poids de corps
Je n’ai pas de ressentis actuels à partager vis-à-vis de mon alimentation, le changement étant encore trop récent. Je vais voir dans deux mois mes impressions suite à cette transition ; mes objectifs à court terme étant de conserver ma masse musculaire, garder mon énergie intacte lors de mes entraînements et de ne pas avoir de sensations de faim trop intenses (la viande et le poisson ont des indices de satiété élevés).
Je suis en tout cas déterminé à tout mettre en place pour dépasser les préjugés et casser cette barrière psychologique dressée entre le sport et le végétarisme.
Partie 2 du défi musculation vegan
Un mois après mes premiers tests physiques et l’adoption d’une alimentation végétarienne, je suis subitement devenu vegan. J’y pensais de plus en plus depuis plusieurs jours jusqu’à ce que je regarde une vidéo de trop. Ou au contraire, je le suis devenu car je n’en avais peut-être pas regardé assez. Je me connais, je sais que les vidéos d’abattoir me font immédiatement me remettre en question.
Quelque part tant mieux, autant faire les choses à fond le plus vite possible et épargner la souffrance au maximum. Mon défi « un an de musculation avec un régime végétarien » devient en quelques sortes « 11 mois de musculation avec un régime vegan ».
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Alors là, il a fallu de suite prendre les choses en mains. 10 minutes après avoir pris cette décision, je me suis acheté de la vitamine B12, qui est le strict minimum dans une alimentation vegan. Pour le reste, je me suis renseigné petit à petit, en prenant le soin de garder une alimentation saine et équilibrée.
En réfléchissant, il suffit simplement de se renseigner sur la composition des aliments que l’on ne mange plus, de voir en quoi ils sont riches parmi leurs composants bénéfiques et effectuer des remplacements avec les aliments vegan les plus adaptés. Puis se supplémenter quand l’alimentation vegan ne permet pas de couvrir les apports journaliers recommandés.
Avec le sport, la plupart des besoins sont augmentés. Comme je l’avais dit précédemment, je ne suis pas du genre à compter les calories et les grammes, je trouve ça terriblement ennuyeux, robotisant et démotivant. J’ai donc donc fais en sorte d’orienter mon alimentation vers les aliments les plus nutritifs et je ne me limite pas quant au rationnement.
Le miroir et la prise de sang seront mes deux guides pour lever le pied ou non. (J’ai été voir mon médecin qui m’a prescrit une prise de sang à mi-parcours, et je lui en demanderai une aussi à la fin de mon défi.)
Concrètement, avec une alimentation sportive végane, j’ai pu comprendre jusqu’à présent que l’attention est à porter en majorité sur les protéines, le fer, les omégas 3, le zinc, le calcium et la vitamine B12. Le reste n’est pas difficile à retrouver dans une alimentation végétale. Voici donc comment j’ai réorienté mon alimentation :
Protéines (viande, poisson, œufs, produits laitiers) : les mêmes que dans mon article précédent ou j’ai ajouté des haricots blancs, des falafels, du pilpil.
Fer (viande rouge) : protéines végétales (légumineuses, céréales) et dans certains légumes (brocolis, poivrons verts, tomates)
Omégas 3 (poisson, œufs) : huiles végétales, noix, amandes, graines de chia, avocats et complément alimentaire : gélules vegan à base de micro algues.
Zinc : compléments alimentaires. Il apparait comme plutôt difficile d’avoir des apports suffisants en zinc avec une alimentation vegan, surtout avec les besoins supplémentaires en musculation.
Calcium (produits laitiers) : lait de soja enrichi en calcium, amandes, brocolis
Vitamine B12 (viande, poisson, œufs et produits laitiers) : complément alimentaire enrichi en méthylcobalamine, une forme de B12 active dans l’organisme.
Le treening
Précédemment, mes entraînements ciblaient la prise de masse musculaire avec des séries allant de 10 à 12 répétitions. J’ai réduis ce nombre de répétitions, qui sont actuellement fixées à 8. Cela me permet de déshabituer mon corps de ce système d’entraînement et d’enchaîner sur des séries plus lourdes, afin de viser un gain de force.
Il ne s’agit pas réellement de séries basées sur la force, le nombre de répétitions est encore trop élevé (la force se travaille sur des séries allant jusqu’à 5 voire 6 répétitions), mais elle est quand même plus présente que sur des séries de 10/12 répétitions.
Séance 1) : Jambes + Dos + Biceps (overhead squat, soulevé de terre, pistol squat, Curl haltère)
Séance 2) : Torse + Dos + Abdos (développé couché, dips, pompes 1 main, muscle up, tractions, toes to bar)
Séance 3) : Circuit (4 tours le plus vie possible de : 20 hang snatch 40kg + 20 L sit) + Cardio (run 5km)
Séance 4) : Jambes + Epaules + Biceps (back squat, overhead squat, front squat, shoulder press, push press, curl barre)
Séance 5) : Dos + Torse + Abdos (muscle up, tractions, toes to bar, dips, développé couché, pompes 1 main)
Séance 6) : Cardio : run 5km
De manière globale, je n’ai pas eu de grosses difficultés dans l’entraînement. J’ai progressé sur la majorité des performances sauf sur le back squat ou j’ai dû descendre les charges après un mois, mais je pense que le changement d’alimentation est trop récent pour juger des quelconques variations.
Mais j’ai également attrapé un bon rhume au milieu des deux mois, ce qui m’a valu quelques séances un peu raccourcies par manque d’énergie. L’arroseur arrosé ? (J’ai écrit durant cette période 5 conseils pour ne jamais tomber malade l’hiver…) Je pense que mon corps n’est pas encore habitué au véganisme.
De plus, mon alimentation n’est pas optimale, ce qui a pu contribuer à me rendre malade. Surtout que j’ai bien augmenté mon volume d’entraînement en commençant mon défi. Autrement, je n’ai pas réussi à faire toutes les fins de séances basées sur le fractionné. En étant vidé après un entraînement, je me suis rendu compte que c’était difficile de se remotiver à aller faire du cardio.
Les performances et les photos
Tests physiques :
Dans la colonne « performance actuelle », les performances marquées en vert sont des améliorations par rapport à la performance précédente (ici la performance précédente est dans la colonne « performance de départ »), celles en rouge sont des diminutions, et celles qui restent en noir sont des stagnations.
Tests cardio
Tests force – 1rm (charge maximale réalisée sur une répétition)
Tests exercices à poids du corps
Dans l’ensemble, j’ai donc augmenté mes performances. Mais une tendance se dessine : j’ai surtout augmenté mes performances sur les exercices à poids de corps et le cardio alors que j’ai légèrement régressé sur les exercices de forces (développé couché, shoulder press et squat).
Je pense l’expliquer par le fait que mon alimentation est différente, j’ai d’ailleurs perdu 1,3kg, ce qui m’a avantagé pour les exercices à poids de corps et le cardio mais m’a désavantagé pour les exercices de force (le rapport charge déplacée / poids de corps est différent).
Pour le shoulder press, je le plaçais en fin de séance et j’ai eu des difficultés à faire à chaque fois toutes les séries de prévues, c’est peut-être ce qui explique que je n’ai pas progressé dessus.
Cependant, il est encore bien trop tôt pour dire si l’alimentation a un impact positif ou négatif, je dois attendre encore quelques mois pour faire un constat. On voit d’ailleurs sur les photos que le changement est très faible : j’ai peut-être perdu de la masse musculaire, mais je pense aussi un peu de masse grasse. De plus, le bronzage, l’éclairage et quelques autres facteurs peuvent jouer entre deux photos.
Le mental et les anecdotes
C’est une nouvelle catégorie que j’ai décidé d’intégrer car je la trouve nécessaire. En effet, mon mental a considérablement changé, et ce en a peine deux mois.
En devenant végétarien puis vegan, j’ai eu le sentiment d’avoir une certaine cohérence avec mes idées. Cela m’a donné beaucoup plus de détermination dans l’effort et je me suis senti plus proche de la nature, des animaux et de la vie de manière générale.
J’ai une anecdote à ce propos, qui est le fait de dire quasi systématiquement bonjour aux animaux que je croise dans la rue ou que je connais. Je ne parle pas bien sûr de claquer le frein à main au milieu de la route pour descendre et serrer la pince à un chien sur le trottoir, mais je parle au moins d’un regard, et si possible de l’interpeller quand je suis à pied ou en vélo. C’est devenu une forme que de respect que j’ai développé.
Une vie mérite de ne pas être ignorée. Je me suis d’ailleurs rendu compte de l’évolution de la relation avec eux par rapport à avant : en leur accordant plus d’attention, ils ont une forme de reconnaissance, ils sont globalement plus sociables, et je ne pense pas que ce soit dû au hasard.
J’ai donc un bilan plutôt positif de ces deux premiers mois de musculation en lien avec ma nouvelle alimentation. Je ne pensais pas devenir vegan aussi rapidement, mais je sais au fond de moi que j’en avais besoin pour respecter ma vision de la morale et mes valeurs.
Partie 3 de mon défi musculation vegan
J’ai commencé mon défi en étant végétarien puis je suis passé au véganisme au bout d’un mois. Je ferai éventuellement un mois supplémentaire, pour arriver à 13 mois et qui donneront bien 12 mois en tout de musculation avec une alimentation vegan.
Je vais donc parler ici de mes 3è et 4è mois de musculation avec ma nouvelle alimentation vegan. Pas trop mal.
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Durant ces deux derniers mois, j’ai compris en me renseignant l’importance des associations (fer– vitamine C par exemple) et de la supplémentation en vitamine B12. Je savais qu’elle était primordiale mais l’étudier dans un article m’a vraiment aidé à saisir le pourquoi du comment.
J’ai aussi compris que pour m’aider à atteindre mes objectifs, je devais prendre du plaisir dans mes assiettes, en mangeant de temps à autre des burgers par exemple, mais en les confectionnant si possible avec des aliments sains et nutritifs.
Je continue donc à me renseigner pour améliorer progressivement mon alimentation pour qu’elle corresponde à mon mode de vie et à mes besoins. Durant ces deux derniers mois, j’ai dû affronter la terrifiante période de Noël avec son lot de gros repas familiaux, aussi gras qu’interminables.
Je redoutais un peu tout ça mais j’ai eu la chance de pouvoir préparer les repas avec ma copine qui est devenue végane en même temps que moi, on est donc parti sur plusieurs recettes de Noël vegan.
Au final c’était assez simple et franchement bon, c’est une bonne surprise, surtout que les plats étaient plutôt riches en protéines. J’ai réalisé que même pour Noël, à moins de manger du simili carné, l’alimentation Vegan est de manière générale moins grasse, plus nutritive et équilibrée.
Le treening
Au début de mon défi, je travaillais sur des fourchettes de 10 répétitions, puis je suis descendu à 8 durant les deux premiers mois. J’ai encore diminué mon nombre de répétitions pour arriver à un format de 5 séries de 5 répétitions, afin de développer ma force.
J’appréhendais cette période, car la force requiert une grande énergie nerveuse, et donc une récupération et une alimentation maîtrisées. Je suis assez satisfait car j’ai bien progressé sur l’ensemble des deux mois, avec de bonnes sensations sur la plupart des séances.
J’ai pu observer la différence flagrante d’énergie entre les deux derniers et les deux premiers mois de mon changement d’alimentation, ou j’étais tombé malade et ou j’avais la sensation de manquer d’énergie pendant plusieurs semaines. J’ai par la suite fait en sorte d’augmenter mes apports en fer, et la vitamine B12 m’a peut-être également aidé à mieux récupérer entre les séances de force.
Séance 1) : Jambes + Epaules (Back squat + Handstand push up) + Circuit avec Front squat et Burpees
Séance 2) : Dos + Abdos (Muscle up + Tractions serrées + Toes to bar) + Cardio (run 5km + tabata Sprint)
Séance 3) : Pectoraux + Triceps (Développé couché + Dips) + Circuit avec Sit ups et Pompes à 1 bras assistées
Séance 4) : Dos + Abdos (Overhead squat + Tractions 1 bras + Toes to bar) + Cardio (run 5km)
Séance 5) : Dos + Technique (Soulevé de terre + Push jerk et Overhead squat) + Circuit avec Hang pull et Burpees
Séance 6) : Epaules (Shoulder press + Push press + Handstand push up) + Circuit avec Dips et Front squat
J’ai eu des difficultés à faire toutes mes séances qui se déroulaient en extérieure (séance 2 et 4) avec le froid et la période de fête de Noël.
Les perfs et les photos
J’ai dû abandonner mes tests sur l’Overhead squat. Bien que j’adore cet exercice, j’ai dû m’en passer car il défonce le sol et tue potentiellement des insectes (si je peux éviter de lâcher devant moi une barre de 70kg, ce n’est pas plus mal) et il est beaucoup trop compliqué à mettre en place (déplacement du matériel).
Je continuerai à le pratiquer dans mes séances avec une charge plus faible mais j’attendrai d’avoir un équipement plus adapté pour pouvoir tester mes performances dessus.
Tests physiques :
Dans la colonne « performance actuelle », les performances marquées en vert sont des améliorations par rapport à la performance précédente (voir test physiques précédents), celles en rouge sont des diminutions, et celles qui restent en noir sont des stagnations.
Tests cardio
Tests force – 1rm (charge maximale réalisée sur une répétition)
Tests exercices à poids du corps
Poids
Photos
Vis à vis des performances, j’ai une évolution assez mitigée, je me suis concentré sur la force et je misais pas mal sur le squat et le développé couché. Je suis satisfait pour le squat (+4 kg par rapport à précédemment et +2 kg par rapport à la performance de départ) et moins pour le développé couché, mais je peux aussi l’expliquer par une mauvaise organisation de ma semaine de test, puisque j’enchaînai le développé couché après le squat, ce qui n’est pas optimal car le squat est très énergivore.
Je n’aime pas les excuses mais j’aurai pu battre ma performance au test de Luc Léger et valider le 12è pallier, j’ai coupé involontairement mon mp3 dans ma poche à la fin du pallier 11… Mais tant pis, je préfère être honnête et en tirer une leçon. La prochaine fois, je mettrai une enceinte à côté de moi.
Sur les photos, on peut voir une légère perte de masse grasse et une légère perte de masse musculaire, mais je m’attendais vraiment à pire. Etant sur un cycle de force, je ne cherchais pas la prise de masse musculaire et c’est donc positif.
J’ai décidé de partir sur quelque chose de complètement différent pour les deux mois qui viennent, à savoir un mois ou plus d’entraînements types Crossfit, avec un entraînement différent par jour. Si tu veux voir à quoi ressemblent ces entraînements, je te donne sur ma page Facebook Treeninglife et mon compte Instagram Treeninglife. Pour le mois suivant, je pense revenir avec de la musculation traditionnelle pour voir si j’ai progressé ou régresse.
Le mental et les anecdotes
La dernière fois, je parlais d’une certaine connexion qui j’ai commencé à développer avec la nature et les animaux. Je me suis aussi rendu compte dernièrement que je suis globalement beaucoup moins en colère et nerveux.
J’apprends progressivement à relativiser et je garde ma nervosité pour l’entrainement. C’est peut-être dû aussi au fait que j’ai commencé récemment la méditation.
J’arrive mieux à distinguer quand je dois mettre mon énergie et quand je dois éviter de rentrer dans un conflit que je juge inutile et contre-productif. Pour moi, la méditation et la musculation agissent en symbiose.
Le fait que ces deux pratiques soient complètement opposés me permet de m’investir pleinement dans quelque chose quand c’est nécessaire, et de relâcher complètement la pression quand c’est inutile.
Partie 4 de mon défi musculation vegan
Je suis arrivé à mi-parcours de mon défi ! J’ai du mal à réaliser que ça fait déjà 6 mois que je suis devenu vegan… (en réalité ça fait 5 mois car j’ai commencé avec 1 mois de végétarisme mais pour simplifier j’arrondis à 6 mois de véganisme). J’ai encore appris beaucoup de choses. J’ai eu quelques difficultés, et c’est justement là que ça devient intéressant, car c’est pour moi la meilleure manière d’apprendre.
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Pas énormément de changements dans l’assiette, j’ai voulu voir les effets d’une alimentation typique que je pourrai suivre tous les jours. Ayant compris les grosses bases de l’alimentation sportive vegan (voir mon défi ), je me suis dit qu’il était temps de tester quelque chose de stable, qui ne change quasi pas en termes d’aliments et de quantités.
Je pense que c’est primordial de garder la même ligne directrice pendant une certaine période, du moins c’est comme ça que je peux savoir comment je réagis, suivant les apports que je donne à mon corps. Si les effets sont bénéfiques, je garde le même fonctionnement. Si les effets ne me plaisent pas, je modifie quelques paramètres (en ajoutant ou en soustrayant un ou plusieurs aliments par exemple).
En clair, 3 repas complets avec aucun sucre raffiné, très peu de sel, une alimentation à 90% brut (des produits non transformés) et 1 à deux collations par jour : une après l’entraînement (l’après-midi) et une en milieu de matinée si j’en ressens le besoin (journée plus intense par exemple).
Comme d’habitude, je ne compte pas mes calories et je me fie à deux choses : mes sensations et mon miroir. Et j’ai pu m’apercevoir que l’alimentation est plutôt bien adaptée.
J’ai eu d’ailleurs une bien meilleure énergie et une plus grande récupération musculaire, nerveuse et cellulaire pendant le premier mois, notamment grâce à un complément alimentaire vegan que j’ai pu essayer, le Phytostart de Salvia Nutrition. Le deuxième mois était plus compliquée mais ce n’était pas dû à l’alimentation, j’en parlerai juste en dessous.
Le treening
1er mois :
Circuits type Crossfit (circuits d’entraînements à haute intensité, donc avec peu de temps de repos, et composés de mouvements de bases, d’une durée environ = 30 min).
2è mois :
Matin :
Cardio = Run 5km ou / Cardio = tabata burpees ou / Technique = Muscle up + Double unders
Après-midi :
Séance 1) : Pectoraux + Triceps + Biceps (Développé couché barre + Dips + Curl)
Séance 2) : Jambes + Épaules (Handstand push up + Back squat + Front squat + Fentes + Shoulder press + Développé Arnold)
Séance 3) : Dos (Muscle up technique élastique + tractions + Toes to bar + Tirage menton)
Séance 4) : Pectoraux + Triceps + Biceps (Développé couché haltères + Dips + Curl)
Séance 5) : Jambes + Épaules (Shoulder press + Back squat + Front squat + Handstand push up)
Séance 6) : Dos (Muscle up + Tractions + Toes to bar + Tirage menton)
Comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu quelques difficultés durant le 2è mois, et plus précisément les deux dernières semaines. J’ai eu un gros coup de fatigue, et j’ai compris pourquoi c’est arrivé. Il se trouve que durant le deuxième mois, j’ai bien augmenté l’intensité, le volume et la quantité d’entraînement. Cela m’a épuisé, un peu au niveau musculaire mais surtout au niveau du système nerveux.
J’ai travaillé sur des charges assez lourdes (la moitié des exercices importants avec des séries de 8 reps, et 10 reps sur le reste). Ce qui en soit n’est pas forcément fatiguant, mais cette intensité combinée à une quantité d’entraînement plus élevée (entraînement cardio / technique le matin et musculation l’après-midi) ainsi qu’un volume de travail plus conséquent (6 entraînements par semaine) m’ont progressivement amené vers une saturation nerveuse.
Ce qui a entraîné une fatigue physique, une difficulté à tenir le rythme des entraînements, un besoin accru de dormir et plus de mal à réaliser les tests physiques (c’est d’ailleurs pourquoi je n’ai pas pu prendre mes performances sur le muscle up et le développé couché).
A l’avenir, je saurai mieux définir mes limites et déceler à partir de quand je dois lever le pied.
Les perfs et les photos
Tests physiques :
Dans la colonne « performance actuelle », les performances marquées en vert sont des améliorations par rapport à la performance précédente (voir test physiques précédents), celles en rouge sont des diminutions, et celles qui restent en noir sont des stagnations.
Tests cardio
Tests force – 1rm (charge maximale réalisée sur une répétition)
Tests exercices à poids du corps
Poids
Photos
Je suis assez satisfait des résultats des tests physiques, sauf sur le shoulder press et le handstand push up. Etant tous les deux des exercices d’épaules, je peux en déduire que je dois vraiment en inclure plus dans mes entraînements pour relancer le progrès.
Au niveau des photos, je peux clairement dire que j’ai une meilleure définition musculaire et plus de masse musculaire, qu’on peut voir sur les abdos de face ou les biceps / épaules / pectoraux de profil.
Mais la prise de masse musculaire n’est pas la seule cause de ce meilleur aspect visuel puisque j’ai perdu 600g depuis les deux derniers mois, et donc forcément de la masse graisseuse. Les résultats sont donc bien encourageants !
Le mental et les anecdotes
Depuis 6 mois, mon mental s’est renforcé de manière progressive. Le véganisme m’aide énormément à gagner en motivation. En étant devenu vegan et en m’étant lancé ce défi, je m’entraîne pour progresser afin d’arriver à mes objectifs, et je veux atteindre mes objectifs pour combattre des clichés qui persistent… Ce qui est une source infinie de déterminisme.
Le fait de faire quelque chose avec une manière non commune oblige quelque part à être plus motivé que la moyenne. En effet, si l’on veut prouver que l’on peut réussir sans suivre le modèle standard on doit forcément s’impliquer beaucoup plus et avoir une motivation bien supérieure, car les personnes qui n’y croient pas sont beaucoup plus nombreuses.
Du moins, c’est comme ça que ça se passe pour moi.
Mais parfois, bien sûr, je suis moins motivé. Quand ça arrive, je me souviens pourquoi je me suis lancé ce défi. Je suis devenu vegan à base pour des convictions personnelles, mais je me suis lancé ce défi pour les animaux et les idées reçues.
Je ne dis pas que je réussirai forcément ce défi, que j’atteindrai tous mes objectifs, mais je mettrai tout en place pour ne pas échouer. Chaque kilo ajouté sur la barre, chaque entraînement terminé jusqu’au bout, chaque assiette remplie d’aliments qui correspondent à mes valeurs sont des étapes qui me permettent de changer les mentalités.
Voyant que le résultat est positif, je commence à envisager de créer un programme de musculation avec des conseils nutritionnels pour végétarien / vegan, pour aider le maximum de personnes à atteindre leurs objectifs. En attendant, tu peux toujours télécharger mon guide gratuit pour bien démarrer.
Partie 5 de mon défi « un an de musculation vegan »
On arrive doucement vers la fin de l’aventure, et les habitudes commencent à bien se mettre en place. Cela fait 8 mois maintenant que je n’ai pas mangé de viande, de poisson, d’œufs, de produits laitiers ainsi que tous les autres dérivés d’origine animale. 8 mois que je regarde quelles modifications impliquent ce changement d’alimentation.
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Dans l’assiette, je peux maintenant dire que j’ai une routine de base qui reste stable, je suis plutôt en train d’améliorer ce qui tourne autour des repas du midi et du soir. En fait, ce qui me bloque pour l’instant, c’est le budget.
C’est frustrant car je sais à force de me renseigner ce qui est bénéfique pour le corps mais je n’ai pas les moyens financiers de pouvoir m’alimenter comme je le souhaiterai. Cependant, je sais que dès que j’aurai plus de budgets, mes objectifs seront plus facilement atteignables.
C’est surtout au niveau des protéines végétales que je peux améliorer la qualité, car j’utilise actuellement Myprotein, autrement dit la marque n°1 au niveau… du prix. Quand j’aurai la possibilité, je me tournerai vers des marques proposant des produits de bien meilleure qualité, et si possible biologiques. Je ferai aussi en sorte de manger au maximum bio, car l’apport en vitamines, minéraux et autres nutriments est bien supérieure (avec les pesticides et fongicides en moins).
Le treening
Dans l’entraînement, j’ai vraiment de bonnes sensations. J’ai pris l’habitude maintenant de manger une collation légère avant l’entraînement, le plus souvent 1 ou 2 fruits (bananes, dattes), avec éventuellement 1 ou 2 pancakes, selon le temps qui s’est écoulé depuis le dernier repas. Ça m’aide vraiment à garder une énergie constante et diffuse durant l’entraînement, à tenir les charges sans avoir de baisses d’énergie brutale.
Durant ces deux derniers mois, je suis resté sur des charges moyennes, avec des séries variant entre 8 et 12 répétitions. Je ne vais pas donner le détail car je suis resté sur les mêmes exercices que les deux mois précédents mais j’ai quand même fait en sorte d’ajouter des exercices d’isolation, pour cibler particulièrement les biceps et les épaules.
J’ai également incorporé plus de gainage et j’ai aussi ajouté une routine matinale quasi systématique avec des automassages, des étirements, du travail de mobilité et quelques minutes de handstand (poirier) afin de m’améliorer.
Les perfs et les photos
Tests physiques :
Dans la colonne « performance actuelle », les performances marquées en vert sont des améliorations par rapport à la performance précédente (voir test physiques précédents),celles en rouge sont des diminutions, et celles qui restent en noir sont des stagnations.
Tests cardio
Tests force
Tests exercices à poids du corps
On peut voir que c’est assez mitigé au niveau des performances, j’ai progressé sur le poids de corps et j’ai régressé sur le cardio. Je l’assume car j’ai laissé de côté un peu le cardio. En effet, à l’heure actuelle mon objectif principal n’est pas de m’améliorer en cardio mais sur les exercices de poids de corps et en force.
Vis-à-vis des exercices de force, concernant le développé couché et le squat, j’ai dû changer la manière de me tester, ne plus faire de 1RM (charge maximale déployée sur une répétition). La personne chez qui je me testais a pas mal d’indisponibilités, et je ne veux pas changer ma logique consistant à faire tous les tests sur une semaine.
J’ai donc préféré passer sur un maximum de répétitions avec la barre chargée à 100% du poids de mon corps au développé couché (donc 74 kg pour l’instant), et 120% concernant le squat (88 kg pour l’instant). De cette manière, je peux le faire directement chez moi, sans avoir besoin d’un gros rack pour me parer (une personne ou les sécurités de mon rack perso suffisent).
Poids
Photos
J’ai encore perdu un peu de poids, et je pense que c’est dû au fait que je ne mange pas de manière assez quantitative mais surtout qualitative. Le fait de pouvoir manger bio aide à prendre du poids, car les aliments sont plus chargés en nutriments et sont mieux assimilés par l’organisme. Je vais quand même voir ce qu’il se passe si j’augmente encore un peu plus les apports, avec des fruits à divers moments de la journée et pourquoi pas des jus de légumes.
Concernant les photos, je suis satisfait du résultat. Je sais qu’on peut toujours mieux faire, mais je me dis aussi que c’est quand même encore récent. De plus, j’insiste encore dessus car je suis convaincu que c’est très lié, mais je n’ai pas pour l’instant la qualité alimentaire que j’aimerai avoir. Le plus important est que continue à progresser de manière générale, ce qui est très encourageant !!
Le mental et les anecdotes
Le mental est constamment évolutif depuis 8 mois, et évolutif dans le bon sens. Je sais pourquoi je fais ce que je fais, je sais pourquoi j’ai changé d’alimentation, je sais quel est le moteur de ces modifications. Peu importe si je réussis ou si j’échoue, si j’atteins les performances que je me suis fixé, j’ai découvert de nouvelles facettes de moi-même et ces révélations ne peuvent me ramener en arrière.
J’ose assumer complètement la symbiose solide que j’ai créé avec la nature. La découverte de mes émotions profondes est à l’opposé des standards véhiculés par la société, et ça ne me pose plus aucun problème. Je ne peux plus faire semblant, je n’irai plus jamais à l’encontre de mes valeurs. Je ne me détournerai plus jamais de la compassion. La vie est courte et c’est bien trop important pour moi.
J’ai le sentiment d’avoir pris un recul immense sur les normes, et je comprends à quel point les clichés doivent rester encrés pour que le système économique continue de tourner. Je comprends maintenant pourquoi il existe encore des publicités ou l’on fait danser des animaux, je comprends pourquoi on nous fait croire que l’esclave moderne est heureux de sa condition.
Mon mental se forge progressivement, avec mes expériences passées et mes prises de conscience. J’ai d’ailleurs fait l’expérience de manger pendant un mois dans le silence; la vidéo qui résume ce défi est disponible.
Pour aller plus loin, télécharge le guide gratuit nutrition sportive vegan.
Partie 6 de mon défi – Un an de musculation vegan
Plus que deux mois avant d’arriver à la fin de mon défi ! Cela fait maintenant 10 mois (dont 1 mois de végétarisme) que je n’ai mangé ni viande, ni poisson, ni œufs, ni produits laitiers… Même si je pense que ça se fait sur plusieurs années, je peux commencer à parler de vraies habitudes. J’ai acquis beaucoup d’automatismes dans ma vie quotidienne.
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Au niveau des assiettes, je suis toujours limité par mon budget. Je sais que je ne peux pas manger comme je veux (très rarement bio), mais je fais mon maximum pour apporter de la qualité dans mes repas. J’ai quand même pu investir dans des bons compléments en achetant auprès de la marque ForceUltraNature, qui propose des produits bio (parfois bio-fermenté), avec une grande digestibilité et riches en fibres (nécessaire pour une digestion optimale).
Pour en revenir aux assiettes, je fais quand même plus attention vis-à-vis de mes sources de protéines, au sein des aliments. En me renseignant dessus (et j’en parlerai très bientôt dans une vidéo sur la chaîne Youtube TreeningLife) j’ai pu comprendre quels étaient les sources végétales les plus intéressantes et comment s’organiser vis-à-vis de leur composition en acides aminés.
J’ai aussi totalement arrêté le café. En plus de me donner mal à la tête occasionnellement, j’ai réalisé que ça jouait énormément sur mon sommeil et surtout sur mon endormissement, je partagerai aussi ça en vidéo ou dans un article. En dehors de ça, rien à signaler, hormis le fait que j’ai été confronté à mes premiers barbecues, et je pensais que ce serait plus difficile que ça (étant un ancien grand fan).
Même si j’ai assimilé que je ne mangerai plus de viande car cela va à l’encontre de mes valeurs, l’odeur qui s’en dégage n’est pas forcément facile à gérer au début ! Mais comme tout, une fois qu’on s’habitue, on n’y prête plus attention. De plus, il existe des alternatives bien pratiques.
Le treening
1er mois :
Circuits type Crossfit (circuits d’entraînements à haute intensité, donc avec peu de temps de repos, et composés de mouvements de bases).
2è mois :
Séance 1) : Méthode bulgare : Soulevé de terre + Burpees / Circuit (Sit-up, Curl, Shrugs) / Gainage
Séance 2) : Tractions / Circuit (Toes to bar, Double unders) / Gainage
Séance 3) : Méthode bulgare : Shoulder press + Thrusters haltères / Back squat / Front squat / Rowing / Curl / Gainage
Séance 4) : Méthode bulgare : Développé couché + Pompes / Handstand push up / Circuit (Mountain climber, Overhead squat, Dips) / Gainage
Séance 5) : Développé couché haltères / Développé couché incliné haltères / Tirages menton + Shoulder press / Epaules / Gainage
Séance 6) : Méthode bulgare : Back squat + Squat jump / Shrugs / Circuit (Tractions, Double unders, Toes to bar) / Gainage
Au niveau de l’entraînement, j’ai eu deux mois dont je ne suis pas globalement satisfait. J’ai raccourci certains entraînements et je n’étais pas totalement concentré dans mes séances. Mais en y réfléchissant, je pense l’expliquer.
J’avais commencé récemment la méditation, que j’associai à la lecture et j’ai perdu l’habitude. Je pense que c’est directement lié à la concentration et la motivation. Donc maintenant, plus d’excuses, je me suis remis à prendre ces moments qui sont nécessaires (du moins pour moi) pour le système nerveux, la récupération et la concentration.
De plus, le changement d’alimentation est également fortement impliqué dans les performances (c’est le premier été que je passe en étant vegan). On a tendance à moins manger l’été, et mon corps doit s’adapter. Je pense que l’année prochaine, ça ira beaucoup mieux !
Les perfs et les photos
Tests physiques :
Dans la colonne « performance actuelle », les performances marquées en vert sont des améliorations par rapport à la performance précédente (voir test physiques précédents), celles en rouge sont des diminutions, et celles qui restent en noir sont des stagnations.
Tests cardio
Tests force
Tests exercices à poids du corps
Poids
Photos
Au niveau des performances, je suis plutôt satisfait. Je sais que j’ai mis volontairement le cardio de côté donc je ne me soucie guère des perfs mais concernant la force, j’ai progressé et c’est positif ! Il y a juste les exercices comme le shoulder press et le handstand push up ou j’ai pas mal régresse, deux exercices qui ciblent les épaules, je pense que la légère douleur que j’ai sur un trapèze ne m’a pas aidé…
Concernant les photos, c’est pas trop mal non plus, il n’y a pas de prise de muscle fulgurante mais le gros point positif est que j’ai réussi à augmenter mon poids sur la balance (75kg ici contre 74kg la dernière fois). J’ai donc pris 1kg et c’est d’ailleurs la première fois ou j’arrive à reprendre du poids depuis le début de mon défi, et je ne pense pas que ce soit en majorité de la masse graisseuse.
Le mental et les anecdotes
Je prends de plus en plus de force quand je passe du temps dans la nature. J’ai compris que c’est devenu nécessaire pour mon bonheur, pour prendre du recul sur la société. Je le prends un peu comme une forme de méditation.
De la même manière, j’apprends à m’émerveiller devant chaque forme de vie, pour gagner en gratitude et ne pas me sentir supérieur aux autres êtres vivants. J’ai d’ailleurs partagé une vidéo sur YouTube pour l’expliquer.
J’essaie de plus en plus de faire coïncider mon développement personnel au développement collectif. Je pense que c’est important de ne pas limiter le développement à soi-même, mais de toujours chercher à faire entrer un maximum de vies dans cette quête. Le véganisme est devenu la manière la plus directe pour moi, en préservant le plus de vies possibles.
D’ici deux mois, je partagerai mon expérience en vidéo (et bien sûr aussi dans un article) pour revenir sur ce défi d’un an. Si tu lis ces lignes, ce serait vraiment super si tu partages cette vidéo (publiée donc dans deux mois sur la chaîne Youtube Treeninglife) afin d’aider le plus de personnes possibles à prendre du recul sur l’association musculation (ou sport de manière générale) et alimentation végétarienne / vegan !
Si tu souhaites démarrer l’association musculation et alimentation vegan, mon guide gratuit est toujours disponible. En attendant, il me reste deux mois pour tout donner !
Partie 7 de mon défi – Un an de musculation vegan
L’année se termine ! Ça fait un an (11 mois de végétalisme + 1 mois de végétarisme, mais j’arrondis à 1 an) que je n’ai pas consommé de produit d’origine animal, et que j’ai combiné ça à la musculation afin de voir les effets de cette association. C’est passé assez vite avec le recul et je suis plutôt satisfait de cette expérience !
Je rappelle que mon but n’est pas de rebasculer vers une alimentation omnivore au bout d’un an, le titre est simplement le nom donné à mon aventure consistant à tenter d’augmenter ma masse musculaire et mes performances physiques durant un an suite à mon changement d’alimentation.
L’assiette
Je n’ai pas amené de profonds changements durant ces deux derniers mois. J’ai néanmoins acheté un blender, ce qui m’a permis d’inclure des smoothies / jus de légumes dans mon quotidien. Une manière très efficace et simple d’ajouter un surplus calorique et un apport en micronutriments (vitamines et minéraux), afin d’avoir plus d’énergie lors des entraînements et faciliter l’augmentation des performances.
Etant en été, la majorité de mes assiettes étaient des assiettes froides. La plupart du temps, des salades complètes avec une base de riz, de quinoa ou d’une autre céréale avec des légumes, des oléagineux, tout ce qui me donnait envie.
J’ai continué à consommer un minimum d’aliments transformés (tofu, saucisses végétales et ses variantes) afin de maximiser mes apports énergétiques (les aliments transformés présentent une valeur nutritionnelle un peu inférieure en comparaison aux aliments entiers, non transformés).
Je me suis bien renseigné sur les protéines végétales afin de savoir comment organiser mes assiettes, s’il fallait ou non par exemple faire l’association légumineuses / céréales pour avoir des « protéines complètes ». J’en ai fait une vidéo afin d’aider le plus de personnes possibles :
Le treening
Au niveau de l’entraînement, ça s’est vraiment bien passé durant les deux derniers mois. Je pense vraiment que les smoothies m’ont aidé, en me permettant de consommer beaucoup de fruits. Ils m’ont permis d’avoir beaucoup plus de pêche durant les entraînements et une meilleure récupération (grâce entre autres aux antioxydants qu’ils contiennent).
Séance 1) : Pectoraux + Triceps + Biceps : Développé couché barre / développé couché haltères / Pompes à 1 main / Hollow rock / Curl
Séance 2) : Dos : Soulevé de terre / Muscle up / Tractions / Gainage
Séance 3) : Technique + Épaules + Cardio : Travail handstand push up / Clean / Shrugs / Élévations latérales / Développé Arnold / Run 5km
Séance 4) : Jambes + Biceps : Back squat / Front squat / Fentes / Curl / Hollow rock
Séance 5) : Épaules : Handstand / Shoulder press / Push press / Développé épaules / Élévations latérales / Gainage
Séance 6) : Rappel Dos + Abdos : Tractions / Gainage / Roll abs
Les perfs et les photos
Tests physiques :
Tests cardio
Tests force
Tests exercices à poids du corps
Poids
Même si je n’ai pas réussi à atteindre tous les objectifs que je m’étais fixé sur un an, je suis très satisfait des résultats car j’ai progressé sur la majorité des exercices. Je n’aime pas me trouver des excuses mais le fait de m’entraîner chez moi durant toute cette année a joué dans les performances (les charges ne peuvent jamais être maximale et impossibilité de mettre en place certaines techniques d’intensification comme le travail en phase excentrique) et dans la motivation (difficile d’être focus certains jours en s’entraînant dans une chambre de 9m2).
De plus, il est également difficile de prévoir des performances à atteindre un an plus tard et encore plus avec un totale changement d’alimentation. C’est pour ça que je relativise et que je suis confiant pour la suite !
L’alimentation végétalienne ne m’a pas empêché de progresser. J’ai réussi à dépasser ces clichés et cette barrière mentale trop souvent dressé entre le sport et le végétalisme (et encore plus entre la musculation et le végétalisme).
Physiquement, je suis également très satisfait de mon évolution. Je n’ai pas pris une masse musculaire considérable mais je pense qu’il faut du temps, qu’il y a un temps d’adaptation plus ou moins long selon chacun. Je suis revenu à mon poids de départ alors que j’ai perdu de la masse grasse (les abdos sont plus visibles), ce qui signifie qu’il y a de grandes chances pour que j’ai pris de la masse musculaire.
Le mental et les anecdotes
J’ai encore pris un peu de recul sur pas mal de choses durant les deux derniers mois. Je n’ai pas beaucoup de temps pour m’y consacrer mais je vais commencer à me tourner plus profondément vers la méditation, vers le lâcher prise. La spiritualité est quelque chose qui peut me donner beaucoup de bonheur, de paix et m’aider dans le sport, et je compte m’y diriger petit à petit.
Sinon, j’en ai profité pour faire également une vidéo retraçant ce défi d’un an, que tu peux retrouver ici (à partager avec les personnes que ça peut intéresser !) :
Et la suite ?
Je l’ai mentionné dès le départ, mais le but n’était pas de revenir à une alimentation omnivore au bout d’un an, c’était simplement la manière de définir une période précise. Je sais qu’il est tôt pour en parler mais je ne reviendrai pas à une alimentation omnivore. J’ai appris beaucoup de choses vis-à-vis de la souffrance animale, de la réalité cachée et je ne pourrai pas faire marche arrière.
J’ai entamé une réflexion philosophique personnelle depuis près de deux ans concernant la normalité ou non de manger des animaux, et les conclusions de cette réflexion m’ont amené à refuser de le faire. De la même manière, mon regard envers les animaux a complètement changé depuis le début de ce défi.
J’ai le sentiment de mieux les comprendre, je peux désormais beaucoup mieux interagir avec eux parce que je sais que je ne fais plus de distinction entre ceux que je respecte et ceux que je mange. Désormais, je fais en sorte de tous les respecter.
Je suis coach sportif et j’adore la musculation mais je ne peux plus m’arrêter au développement physique personnel, c’est trop réducteur. Je me dois de trouver des solutions pour minimiser mon impact sur le monde qui m’entoure et lier le développement physique au développement moral et philosophique, c’est plus fort que moi.
Je ne jugerai jamais personne qui pense différemment de moi car j’estime que chacun à sa propre réflexion. Je veux seulement partager le positif dans ce qui m’arrive, dans mes pensées, dans ma manière d’appréhender la musculation, la nutrition et mon nouveau rapport avec la vie. Je suis ouvert au dialogue si la personne est suffisamment respectueuse et ouverte d’esprit. Selon moi, la vie est trop courte pour perdre son temps et son énergie avec des personnes qui ne sont pas réceptives.
Je sais que j’ai encore énormément de choses à apprendre, mais je sais aussi que j’ai accumulé beaucoup de connaissances durant cette année. J’ai donc décidé de créer une formation complète mettant en lien entre l’alimentation végétalienne et la musculation, j’en parlerai prochainement. Si tu veux des nouvelles de cette formation, tu peux me rejoindre sur la newsletter Treeninglife en téléchargeant le guide gratuit.
J’ai beaucoup de projets et je t’invite aussi d’ailleurs à rejoindre la chaîne Youtube Treeninglife pour ne rien louper de tout ça.
En tout cas, je tenais à remercier toutes les personnes qui m’ont encouragé, je pense que ça m’a donné de la force. La vie est courte, certes. Mais pour certains, elle est carrément planifiée. J’ai le sentiment que ce changement dans ma manière de manger a complètement modifié mon regard sur le monde. Le sentiment d’avoir pris une claque qui m’a permis de réellement voir ce qu’il se passe. Je pense que j’avais besoin de cette claque. La vie est courte.
Entraîne-toi avec le cœur, mange avec le cœur.