Ta posture peut influencer ta capacité à prendre du muscle ! C’est ce que semble démontrer cette étude réalisée en 2010 par Amy Cuddy, une psychologue sociale américaine.

En 2 minutes, le taux de testostérone augmente de 20%

Amy Cuddy (voir la conférence) a demandé à 2 groupes de personnes de prendre des poses différentes durant 2min. Le premier groupe a pris des pauses d’impuissance (en mimant une personne introvertie, hésitante, peureuse) alors que le 2è groupe a pris des pauses de puissance (en mimant une personne confiante, pleine d’assurance).

Et les résultats de cette étude sont justes impressionnants : en seulement 2min, le taux de testostérone des personnes ayant mimé une pause de puissance a augmenté de 20%, alors que ce même taux a baissé de 10% parmi les personnes ayant mimé une pause d’impuissance.

Amy Cuddy a également mesuré le taux de cortisol. Il a quant à lui diminué de 25% dans le premier groupe (pause de puissance) alors qu’il a augmenté de 15% dans le second groupe (pause d’impuissance).

Quels rôles ont la testostérone et le cortisol dans la prise de muscle ?

La testostérone est l’hormone masculine par excellence (mais elle est aussi présente chez les femmes, simplement en quantité plus faible). Il s’agit d’une hormone anabolisante, c’est-à-dire permettant d’enclencher l’hypertrophie musculaire. En d’autres termes, elle active la prise de masse musculaire.

Alors que le cortisol aura plutôt tendance à produire l’effet inverse, c’est-à-dire à diminuer la construction de masse musculaire en abaissant le taux de testostérone.

(Souvent appelé l’hormone du stress, le cortisol est toutefois une hormone dont le corps a besoin pour ne nombreux processus. Cependant, dans le cadre de la prise de masse musculaire, elle semble être contre-productive, bien qu’elle ait un rôle clé)

Que peut-on en conclure ?

On peut en conclure qu’il est possible de favoriser la prise de masse musculaire en changeant simplement sa posture. Et ce qui est incroyable, c’est que cela peut se produire après seulement 2min, simplement en passant d’une posture d’impuissance à une posture de puissance.

Bien évidemment c’est quelque chose de minime, il faudra être sérieusement impliqué dans l’entraînement, la nutrition et le style de vie pour favoriser la prise de muscle. Mais multiplier les pauses de puissances durant la journée, jusqu’à arrivé au moment ou on peut le faire constamment et sans s’en rendre compte, peut réellement nous aider à progresser.

Car au-delà la possibilité d’améliorer la prise de muscle, paraître confiant va nous rendre confiant, et nous rendre confiant va nous amener à prendre plus de risques, à tenter plus de choses qui nous nous aider à atteindre nos objectifs sportifs.

D’ailleurs Amy Cuddy a aussi mesuré le taux de prise de risque durant cette expérience, en leur proposant de parier sur quelque chose. 86% des personnes présentes dans le groupe ayant pris des pauses de puissance ont pris le risque de parier, alors que seulement 60% des personnes présentes dans le groupe ayant pris des pauses d’impuissance ont pris le risque de parier.

Quel est le rapport avec l’entraînement ? Une « prise de risque » peut être par exemple de changer ton programme en le rendant plus difficile, inclure de nouveaux exercices qui te paraissaient trop difficiles ou simplement augmenter une charge, ou encore diminuer un temps de repos. Tout part d’un simple changement de posture, et ça prend simplement 2min. Ça coûte quoi d’essayer ?

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