Depuis que je suis devenu vegan, j’arrive à progresser sur plusieurs plans. En fait, avant, je me concentrais sur le plan physique, je négligeais la partie mentale. Quand tu fais de la musculation, quand tu fais n’importe quel sport, tu cherches à t’améliorer, à devenir meilleur en te concentrant sur l’entraînement. Et depuis que je suis devenu vegan, j’ai découvert quelque chose qui me permet de progresser sur le plan mental.
C’est quelque chose que j’avais auparavant, mais c’était plutôt enfoui, c’était pas aussi présent. Je pense sincèrement que c’est lié à ma nouvelle manière de vivre, en associant le sport et le mode de vie vegan. C’est la conséquence d’un accord avec moi-même. Je sais que maintenant je peux plus faire sans, ça fait partie de moi-même. Ça m’aide à atteindre mes objectifs personnels.
Cette chose, c’est l’émerveillement. L’émerveillement face à la nature, face au monde animal, face à la vie. C’est comme une sensation d’apesanteur. Comme si je planais dans les airs, comme si toutes les voix disparaissaient.
Quand j’observe la nature, j’me retrouve seul face aux autres, face à ceux que j’comprends pas, mais avec qui j’me sens si proche. Je me rends de plus en plus compte à quel point contempler la nature en étant silencieux est une force. C’est difficile d’arrêter le temps dans un monde en mouvement.
De prendre une pause pour observer, sans juger, sans prendre part…. Juste observer. Arrêter le temps pour observer l’infiniment petit et l’infiniment grand. J’apprends beaucoup avec la contemplation. Ça me permet de relativiser, de prendre du recul sur le monde qui m’entoure. Ça me permet d’être plus ouvert d’esprit, plus calme, plus zen.
J’saurai jamais ce qu’il se passe en retour, ce qu’ils pensent, mais au fond j’en ai pas besoin. J’ai pas besoin d’les comprendre pour être plus heureux. Et j’ai compris récemment que j’ai pas besoin d’être dépendant d’eux pour progresser. C’est tout l’inverse. C’est l’altruisme qui me fait progresser. C’est le fait de les laisser vivre, de les respecter qui me fait avancer.
Parfois, l’émerveillement me submerge complètement. Je ne peux pas lutter. Je me retrouve là, devant la réalité. J’ai l’impression d’voir le monde au ralenti, dans une sorte de transcendance, perdu dans la beauté et dans le vide du silence. Mes actions et mes choix influencent le monde dans lequel je vis et déclenchent des conséquences sur le paysage, c’est une évidence. Je suis pas supérieur, je suis pas régulateur. Juste un observateur, comme tous les autres.
L’émerveillement me permet de canaliser mon énergie, d’être calme quand j’en ai besoin ou d’être focalisé et nerveux quand c’est le bon moment. Ça me permet de donner tout ce que je peux quand je me consacre à ça, de faire une vraie transition. De pouvoir transposer toute mon énergie au moment où j’ai décidé de l’utiliser. L’émerveillement me rend plus émotif, plus compatissant, plus apaisé, plus heureux plus concentré, plus déterminé, plus fort.
Les moments que je passe à écouter et observer la vie me permettent de m’élever. Plus j’avance, plus je reprends ma place dans l’univers. J’ai compris ce que je devais faire avec ce piédestal. Plus j’en descends, plus je grandis.